Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Evaluation des potentielles évolutions de la filière porcine française à partir d’une méthode de prospective.
 
A partir de la mise en œuvre de la méthode Godet, l’une des méthodes prospectives classiques adaptées aux filières, plusieurs scénarios d’avenir de la filière porcine ont été élaborés.

 

Environ la moitié de l'apport total en protéines des adultes devrait être d'origine animale pour respecter les recommandations basées sur les nutriments non protéiques, avec des variations dues à l’âge et au sexe.
 
Cette étude, publiée originellement dans The Journal of Nutrition le 11 juillet 2022, (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/) apporte des informations factuelles sur les contributions des protéines animales aux protéines totales qui sont compatibles avec le respect de toutes les recommandations nutritionnelles sans surcoût, et montre qu'elles varient entre 45% et 60% selon le groupe d'adultes considéré.

 

Analyse du livre "La joie de manger" de Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille.
 
Le dernier livre de Jean-Michel Lecerf (Editions du Cerf . 2022, 243 pages) entend contrer, compléter et dépasser les discours mercantiles ou apocalyptiques sur l’alimentation, notamment sur la consommation de viande, et se propose d’établir une éthique de l’alimentation.

 

Les atouts de la viande de dromadaire comme alternative à d’autres viandes rouges.
 
Considérée comme maigre, la viande de dromadaire répond à la forte tendance des "allégations santé", qui consiste à limiter la consommation de viandes rouges et de graisses animales. Le dromadaire est également susceptible, dans les régions arides, de produire des protéines animales à un coût comparativement faible.

 

La mise en œuvre de pratiques agroécologiques en élevage et leurs conséquences sur l’approvisionnement en protéines.
 
Cet article est une version adaptée et résumée d’une publication parue dans la revue Livestock Science :
Sijpestijn, G.F., Wezel, A., Chriki, S. (2022). Can agroecology help in meeting our 2050 protein requirements? Livestock Science, 256, 104822. https://doi.org/10.1016/j.livsci.2022.104822
 

 

Les grands camélidés ne sont plus seulement les "vaisseaux du désert".
 
Cet ouvrage publié aux éditions Quae intitulé : « L’élevage des grands camélidés » comprend cinq parties : généralités sur les camélidés (historique, distribution géographique, et particularités anatomiques), bases physiologiques des grands camélidés, gestion technique de l’élevage de chamelles, gestion économique de l’élevage de chamelles laitières, et les produits et services camélins.
 

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Edito

Le paradoxe de la filière bovine

Les signaux d’alerte se multiplient sur les conséquences à long terme du mouvement de décapitalisation bovine qui s’accélère depuis trois ans. Selon des projections réalisées par l’Institut de l’Élevage présentées lors des Matinales de la Recherche d’Interbev en mars dernier (nous y reviendrons dans un prochain numéro), la diminution du troupeau entrainerait une forte régression du nombre d’animaux finis destinés au marché français. Cette baisse est évaluée à environ -20% entre 2022 et 2030, soit 12 500 animaux de moins par semaine, avec la fermeture prévisible de nombreux outils et une baisse du besoin en emplois dans la filière.
Le paradoxe de la situation actuelle, c’est que les perspectives d’évolutions de la consommation ne justifient en rien une telle perspective. Certes, la consommation apparente de viande bovine en France a connu depuis dix ans une baisse lente, mais régulière, d’environ 1,1% par an selon Agreste, rappelle une étude menée par Valérie Diot (Ifip) sur "Les déterminants impactant les évolutions de la consommation des produits carnés en France". Mais son article, que nous publions dans ce numéro de VPC avec l’aimable autorisation du RMT Maele, montre également que les produits animaux "demeurent des produits piliers ancrés dans le quotidien des consommateurs avec des taux de pénétration élevés" et que la baisse de consommation des dernières années est en grande partie liée à des considérations économiques.
Par ailleurs, contrairement à une opinion trop communément répandue, les perspectives d’évolution de la consommation de viande bovine au niveau mondial à moyen terme sont bel et bien positives. C’est ce qui ressort du rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO dont nous vous proposons dans ce numéro une synthèse centrée sur les produits carnés. Selon les projections à moyen terme des deux organisations, la consommation mondiale de viande devrait progresser de 47,9 Mt au cours de la prochaine décennie soit une augmentation de 0,9 kg par habitant et par an en équivalent poids comestible au détail (epd). Si la consommation de volaille progresserait le plus rapidement (+21%), celle de viande bovine devrait tout de même croitre de +13% d’ici 2034 !
La filière viande bovine française n’a donc pas de raison de se résigner au déclin. Les deux événements professionnels du secteur entre lesquels intervient la publication de ce numéro de VPC démontrent d’ailleurs l’importance économique intacte de l’élevage bovin. En septembre, le Space de Rennes a dépassé tous les records d’affluence avec 102 000 visiteurs sur trois jours. Quant au Sommet de l’Elevage qui ouvre ses portes du 7 au 10 octobre à Clermont-Ferrand, il n’attend pas moins de 1750 exposants pour 120000 visiteurs ! Parmi ceux-ci, une délégation chinoise est attendue. Dans ce cadre, VPC publie le compte-rendu du Forum franco-chinois sur la production de viande bovine qui s’est tenu à Changchun en juillet dernier avec des experts français sur place.
A lire aussi dans ce numéro, une revue systématique et une méta-analyse d'essais contrôlés randomisés sur "Consommation de viande bovine et facteurs de risque des maladies cardiovasculaires" ; et une étude en deux volets sur la compétitivité de cinq filières porcines européennes en 2022.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE