Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Résumés - Economie et Consommation

Si les particularités anatomiques et physiologiques des grands camélidés (dromadaires et chameaux de Bactriane) ont été largement commentés par les chercheurs, les modalités de son élevage (reproduction, lactation, alimentation, engraissement, gestion sanitaire et technico-économique) dans un contexte de "modernisation zootechnique" sont plus rarement exposés. Le livre présent tente de faire une synthèse pratique pour tous les acteurs nouveaux de cette filière émergente.

Avec une production et une exportation en forte croissance ces 20 dernières années, le Brésil s’est imposé comme une nation majeure de l’élevage bovin et du commerce de la viande bovine. Cet article de synthèse a pour objectif de décrire l'évolution au cours de la période 2000-2021 de la chaîne de production de viande bovine brésilienne, de présenter les signes de qualité dans cette filière, ainsi que les attentes des consommateurs en matière de viande bovine. Dans un second temps, cet article essaye de présenter les défis et les perspectives de l'industrie bovine brésilienne, mais également de souligner les impacts positifs que pourrait avoir la mise en œuvre de la méthode « Meat Standards Australia » (MSA) au Brésil en termes économiques, sociaux et technologiques. Les projections pour le marché de la viande bovine au Brésil et dans le monde ont été basées sur des rapports de recherche brésiliens et internationaux. En dépit de la conjoncture économique et sanitaire, les perspectives pour le marché de la viande bovine sont prometteuses. La filière bovine brésilienne s’est fixée pour objectif de faire valoir la fiabilité de ses processus de production, tant dans les élevages que dans les entreprises de viande.

L’ouvrage "La filière viande bovine en Algérie" édité par la maison d’édition L’Harmattan décrit l’élevage bovin, la transformation et la distribution de viande bovine en Algérie. Il est organisé en sept chapitres portant sur l’état et les caractéristiques de la filière, les importations de bétail et de viande bovine, les producteurs et collecteurs de bovins viande, les distributeurs, les structures de regroupement et de transformation, les faiblesses de la compétitivité de la filière et la perception de la viande bovine par le consommateur algérien.

La volaille est la seule espèce de viande à avoir vu sa consommation par habitant progresser en France en 2021 (+1%), indique le bilan annuel de la consommation des produits carnés établi par FranceAgriMer. Dans le même temps, celles de porc et d’agneau sont restées stables et celles de bœuf et de veau ont baissé de 0,6%. Toutes espèces confondues, la consommation individuelle de viande par habitant en France a continué sa lente érosion, régulière même si elle a connu des à-coups, depuis 25 ans. Elle s’établit à 84,3 kilo équivalent carcasse de viandes (kgec ), loin du pic de 93,6 kg par habitant observé en 1998. La consommation individuelle de viandes n’a cependant subi qu’un très léger repli par rapport à 2020 (- 0,1 %). A la faveur de la croissance de la population, le bilan global de la consommation française de viande est même en progression (+0,7%).

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Edito

Le paradoxe de la filière bovine

Les signaux d’alerte se multiplient sur les conséquences à long terme du mouvement de décapitalisation bovine qui s’accélère depuis trois ans. Selon des projections réalisées par l’Institut de l’Élevage présentées lors des Matinales de la Recherche d’Interbev en mars dernier (nous y reviendrons dans un prochain numéro), la diminution du troupeau entrainerait une forte régression du nombre d’animaux finis destinés au marché français. Cette baisse est évaluée à environ -20% entre 2022 et 2030, soit 12 500 animaux de moins par semaine, avec la fermeture prévisible de nombreux outils et une baisse du besoin en emplois dans la filière.
Le paradoxe de la situation actuelle, c’est que les perspectives d’évolutions de la consommation ne justifient en rien une telle perspective. Certes, la consommation apparente de viande bovine en France a connu depuis dix ans une baisse lente, mais régulière, d’environ 1,1% par an selon Agreste, rappelle une étude menée par Valérie Diot (Ifip) sur "Les déterminants impactant les évolutions de la consommation des produits carnés en France". Mais son article, que nous publions dans ce numéro de VPC avec l’aimable autorisation du RMT Maele, montre également que les produits animaux "demeurent des produits piliers ancrés dans le quotidien des consommateurs avec des taux de pénétration élevés" et que la baisse de consommation des dernières années est en grande partie liée à des considérations économiques.
Par ailleurs, contrairement à une opinion trop communément répandue, les perspectives d’évolution de la consommation de viande bovine au niveau mondial à moyen terme sont bel et bien positives. C’est ce qui ressort du rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO dont nous vous proposons dans ce numéro une synthèse centrée sur les produits carnés. Selon les projections à moyen terme des deux organisations, la consommation mondiale de viande devrait progresser de 47,9 Mt au cours de la prochaine décennie soit une augmentation de 0,9 kg par habitant et par an en équivalent poids comestible au détail (epd). Si la consommation de volaille progresserait le plus rapidement (+21%), celle de viande bovine devrait tout de même croitre de +13% d’ici 2034 !
La filière viande bovine française n’a donc pas de raison de se résigner au déclin. Les deux événements professionnels du secteur entre lesquels intervient la publication de ce numéro de VPC démontrent d’ailleurs l’importance économique intacte de l’élevage bovin. En septembre, le Space de Rennes a dépassé tous les records d’affluence avec 102 000 visiteurs sur trois jours. Quant au Sommet de l’Elevage qui ouvre ses portes du 7 au 10 octobre à Clermont-Ferrand, il n’attend pas moins de 1750 exposants pour 120000 visiteurs ! Parmi ceux-ci, une délégation chinoise est attendue. Dans ce cadre, VPC publie le compte-rendu du Forum franco-chinois sur la production de viande bovine qui s’est tenu à Changchun en juillet dernier avec des experts français sur place.
A lire aussi dans ce numéro, une revue systématique et une méta-analyse d'essais contrôlés randomisés sur "Consommation de viande bovine et facteurs de risque des maladies cardiovasculaires" ; et une étude en deux volets sur la compétitivité de cinq filières porcines européennes en 2022.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE