Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Evaluation des impacts économiques, territoriaux et environnementaux de la décapitalisation bovine en France.

Alors que la filière bovine est touchée par un mouvement de décapitalisation sans précédent, l’étude cherche à quantifier et à qualifier les impacts principaux liés à cette réduction de cheptel. Au-delà des impacts macro-économiques, certains territoires pourraient être durement touchés par ces évolutions. (Cet article est le quatrième d’une série de cinq issus des interventions scientifiques aux Matinales de la Recherche 2025 d’Interbev, le 25 mars 2025).

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS

Depuis 2016, un mouvement de décapitalisation s’est amorcé au niveau de l’élevage bovin. Depuis trois ans, il s’est accéléré et cette évolution pourrait remettre en cause les grands équilibres de la filière, mais aussi les aménités induites par la filière.

 
Intérêt nutritionnel de la présence de viande dans une recette de type couscous.

A l’heure où certains consommateurs limitent leur consommation de viande rouge, celle-ci reste une source essentielle de protéines de qualité et de micronutriments biodisponibles. (Cet article est le troisième d’une série de cinq issus des interventions scientifiques aux Matinales de la Recherche 2025 d’Interbev, le 25 mars 2025).

I. CONTEXTE

Le contexte actuel incite les consommateurs à limiter leur consommation de viande, au risque de générer des apports nutritionnels inadéquats, particulièrement dommageables pour des populations à risques telles que les personnes âgées, et les femmes enceintes ou en âge de procréer (Anses, 2024 ; Kavanaugh et al., 2025). Une modélisation des régimes alimentaires par optimisation mathématique a montré qu’une quantité minimale de produits animaux était nécessaire (environ 50% de l’apport protéique) dans notre alimentation pour assurer la couverture de l’ensemble des besoins nutritionnels (macro et micronutriments), sans bouleverser nos habitudes alimentaires et engendrer de surcoût important (Vieux et al., 2022)

 
Evaluation environnementale de systèmes de production animale contrastés au regard des services écosystémiques et de l’analyse en cycle de vie : accord ou désaccord ?

L’analyse de cycle de vie et le cadre des services écosystémiques peuvent fournir des évaluations opposées des systèmes d’élevage de production de viande. Cette étude s’intéresse à ce paradoxe apparent.
(Cet article est le deuxième d’une série de cinq issus des interventions scientifiques présentées lors des Matinales de la Recherche 2025 d’Interbev, le 25 mars 2025).

I. INTRODUCTION

L'analyse du cycle de vie (ACV) et l’évaluation des services écosystémique (SE) sont deux cadres d’évaluation des impacts environnementaux. L'ACV est une méthode normalisée basée sur l'inventaire des flux de matières et d'énergie, impliqués dans toutes les étapes du cycle de vie d'un produit (Huppes and Curran, 2012). Elle s’intéresse aux impacts négatifs tels que les émissions de gaz à effet de serre, ou la consommation d’énergie fossile. Elle a vu le jour dans l'industrie dans les années 1960.

 
Présentation de la démarche collective française qui a pour objectif d'identifier et de développer des solutions de réduction des émissions de méthane entérique des bovins.

Les filières bovines et les acteurs de la R&D développent une approche multi-leviers pour élaborer des solutions de réduction de l’empreinte carbone des produits animaux adaptées à une diversité d’élevages.
(Cet article est le premier d’une série de cinq issus des interventions scientifiques aux Matinales de la Recherche 2025 d’Interbev, le 25 mars 2025).

INTRODUCTION

Méthane 2030 est une démarche collective française qui a pour objectif d'identifier et de développer des solutions de réduction des émissions de méthane entérique des bovins. Ce programme a été lancé fin 2023 dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone. Les solutions qui en découleront seront déployées à travers l'outil de diagnostic environnemental CAP'2ER® et les outils génétiques via les réseaux de conseil en élevage, à destination de tous les éleveurs bovins.

 
Compte-rendu du 4ème Forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine.

A l’occasion des 20 ans du Centre sino-français de recherche et de développement sur la production bovine, un forum sur la viande bovine a réuni à Changchun chercheurs et professionnels français et chinois. Cet article a été inspiré d’un article de presse en chinois paru sur Bovineonline le 29 juillet 2025 ayant relaté cet évènement vu du côté chinois.

INTRODUCTION

Le 27 juillet 2025, le 4ème forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine s'est tenu à Changchun, dans la province de Jilin dans le cadre du 8ème symposium technique national sur la filière bovine.

 
Selon le rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO, une croissance de la consommation mondiale de produits animaux attendue de près de 48Mt en dix ans.

Selon les perspectives agricoles de la FAO et de l’OCDE pour la prochaine décennie, l’élévation du niveau de vie devrait faire croître la consommation de produits animaux, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire, et tirer la production mondiale de viande.

Cet article constitue un résumé d’une œuvre originale de l’OCDE et de la FAO mise à disposition sous la licence Creative Commons Attribution 3.0 OIG. Les opinions exprimées et les arguments utilisés dans cette adaptation ne doivent pas être rapportés comme représentant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres ou de la FAO.

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Edito

La science pour sortir de la crise

L’épidémie de dermatose nodulaire bovine (DNC) est venue aggraver ces dernières semaines la crise profonde traversée par la filière bovine française, marquée par une baisse régulière des cheptels et des abattages depuis dix ans. Quelques jours avant le lancement par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard d’une série de conférences sur la souveraineté alimentaire de la France visant à dégager une "stratégie agricole" sur 10 ans, l’ensemble des familles de l’interprofession bovine et ovine ont présenté dix mesures "prioritaires et urgentes" pour freiner la baisse du cheptel de ruminants français et préserver la souveraineté et l’indépendance alimentaire de la France. Parmi les orientations préconisées, figurent des mesures économiques comme le refus d’accords de libre-échanges "inéquitables", le renforcement des soutiens aux filières ruminants, "notamment les aides de la PAC" ou encore le renforcement de la présence de la viande française en restauration collective ; d’autres sont plus techniques et réglementaires comme la dématérialisation des documents d’identification, la définition d’un affichage environnemental des produits alimentaires "juste et cohérent" ou la reconnaissance de la place de la viande "dans l’équilibre alimentaire".
Dans ce débat crucial engagé par les professionnels avec les pouvoirs publics et l’opinion sur la place de l’élevage et de la viande bovine français au sein de la société, la science et la recherche ont bien évidemment leur mot à dire. C’est ce que montrent les quatre articles proposés dans ce numéro spécial de Viandes&Produits Carnés, tous issus d’interventions prononcées lors des matinales de la Recherche d’Interbev en mars dernier.
Une étude menée par Ceresco pour l’interprofession, basée sur les projections de l’Institut de l’Élevage et dont nous publions une synthèse, permet ainsi de mesurer l’enjeu économique et social sous-jacent à la crise actuelle. La contraction de l’offre annoncée à l’horizon 2030 menacerait ainsi 37 000 emplois directs et indirects, principalement dans les zones rurales (Massif Central, Ouest) et entrainerait -entre autres désagréments- une perte de biodiversité considérable.
Deux autres articles proposés ici éclairent également d’un jour nouveau la question controversée de l’impact de l’élevage et de la production de viande sur l’environnement, mais aussi sur ses contributions. Le premier souligne que la méthode d’analyse du cycle de vie (ACV), la plus fréquemment utilisée dans ce domaine, "peut masquer les effets bénéfiques des systèmes de production, et notamment ceux des systèmes ruminants les plus herbagers", à la différence de la méthode d’’évaluation des services écosystémique (SE). Le second article évoque, pour sa part, les perspectives offertes par les travaux du programme Méthane 2030 en matière de réduction des émissions de GES en élevage et donc de leur empreinte carbone.
Enfin, un dernier article, s’appuyant sur des mesures de digestibilité in vivo, apporte une contribution importante à la question, elle-aussi très débattue, de la place de la viande au sein des régimes alimentaires. Les données qui ont été acquises sur la biodisponibilité des nutriments de repas avec ou sans viande a ainsi permis de mettre en évidence l’intérêt des produits carnés dans la couverture des besoins nutritionnels en fonction de la typologie des repas.
Il est donc important dans ces périodes de crise de s’appuyer sur la science pour analyser objectivement et complètement les différents arguments avancés par les uns et les autres. La science doit non seulement être rigoureuse mais aussi transparente et collaborative. A cet égard, l’Association Française de Zootechnie vous invite le 6 janvier à un webinaire intitulé "Collaborations internationales de la France en sciences animales". Inscription sur ce lien
L’équipe de Viandes&Produits Carnés vous souhaite donc une bonne lecture et, par avance, de bonnes fêtes de fin d’année.

Jean-François HOCQUETTE et Bruno CARLHIAN