
Bon nombre d’opérateurs (transformateurs et distributeurs) se trouvent confrontés à la présence de « noeuds nerveux » au sein de la viande de boeuf et de veau qu’ils découpent. La manifestation de cette anomalie se caractérise par une sorte de dégénérescence musculaire à tendance aponévrotique située uniquement sur le gîte noix (la sous noix pour le veau) et oblige l’opérateur à mettre au rebus la partie atteinte, voire le muscle dans sa totalité. La généralisation de la découpe, l’élaboration de plus en plus poussée du produit viande, la structuration des services qualité dans les entreprises… sont vraisemblablement autant d’éléments qui amènent à révéler plus précisément un problème qui n’est pas nouveau mais qui finit par coûter et dont nul ne connaît l’origine.
Dans ce contexte, l’objectif de ce travail, financé par Interbev et Ofival et comprenant à la fois une enquête auprès de 12 opérateurs et une série d’analyses histologiques sur 38 échantillons, est de mieux décrire et caractériser le phénomène et de le quantifier.
L’enquête souligne la réalité de cette anomalie, qui ne touche que le gîte noix, avec quelquefois l’oreille et plus rarement le rond de gîte. La fréquence d’apparition reste assez variable : de 2 à 50% des arrières quelle que soit l’ampleur de la dégradation du muscle ou de 2 à 20% avec des conséquences plus importantes (200 g à 1kg de pertes voire plus). Les avis des opérateurs s’accordent pour dire que les animaux de type laitier seraient plus touchés que ceux du type viande.
Entre la vache et le JB le choix de la catégorie d’animal le plus affecté reste partagé. Les veaux ne sont pas épargnés. Les conséquences financières de cette anomalie sont estimées à 1.01€ par arrière de gros bovin, et à plus de 7 M€ pour la filière gros bovins sur un an.
Un traumatisme léger mais répété en élevage et rarement une séquelle d’injection voilà ce que révèlent les résultats des analyses histologiques, qui confirment par ailleurs l’homogénéité des résultats dans la description et dans la localisation de ce défaut de qualité. Le rapport d’analyse histologique conclut à une myopathie fibrosante et éventuellement nerveuse dont l’origine pourrait être dans les conditions d’élevage.
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