
Les industriels de la filière « magret » souhaitent disposer, à l’instar des producteurs de la filière porc, de ferments adaptés à leurs matrices afin de les aider à maîtriser la qualité sanitaire de leurs produits. Les expérimentations déjà réalisées pour incorporer des ferments au sein des productions de magrets ont été à l'origine de défauts organoleptiques liés à une acidification excessive. Les ferments utilisés sont composés de différents mélanges de bactéries lactiques et de staphylocoques, et possèdent des caractéristiques spécifiques distinctes (vitesse d'acidification, incidence sur l'évolution de la couleur et la texture, action anti-Listeria, etc.).
L’étude menée a consisté à sélectionner quatre ferments répondant aux contraintes des procédés magrets envisagés et à évaluer l'impact de ces quatre ferments lors de la fabrication de magrets séchés et fumés/séchés en termes de réponses physico-chimiques, microbiologiques et organoleptiques des produits finis.
La combinaison Pediococcus acidilactici + Lactobacillus sakei semble la mieux adaptée aux procédés de fumage et de séchage, c’est-àdire qu’elle entraîne la baisse de pH la plus importante et présente une bonne implantation sur la matrice. Une réserve est cependant émise sur l’influence de Pediococcus acidilactici sur l’apparition d’odeur aigre. Le mélange Staphylococcus xylosus et carnosus paraît lui aussi bien adapté au procédé de fumage/ séchage.
En revanche, les faibles contaminations en micro-organismes pathogènes rencontrées lors de ces essais ne permettent pas de conclure quant à l’efficacité bioprotectrice des ferments sélectionnés ; l’évaluation de cette efficacité fera l’objet d’une nouvelle étude.
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