
La méthode des comptes de surplus permet d’évaluer l’évolution de la productivité de l’ensemble des facteurs d’une entreprise et la répartition des gains de productivité entre les différents agents économiques. Nous avons appliqué cette méthode sur une base de données de 164 exploitations bovin allaitant du bassin Charolais de 1980 à 2015. Sur la période de 36 ans, le Surplus Global de Productivité (SPG) cumulé s’accroît faiblement à un rythme de +0,17%/an. Ce faible accroissement du SPG est lié à la constante augmentation de la productivité du travail, alors que la productivité des autres facteurs régresse. Nous observons une baisse du revenu des exploitants, une très légère baisse du prix des consommations intermédiaires, auxquels s’ajoute une très forte augmentation des soutiens publics directs. L’ensemble de surplus économique cumulé a été captée à 64% par l’aval de la filière bovine sous forme de baisse de prix. Les bénéficiaires des gains de productivité en élevage bovin viande sont majoritairement les acteurs de l’aval de la filière, tandis que, de par les aides versées aux producteurs de bovin viande, l’Etat et l’Union européenne sont les principaux financeurs de cette baisse de prix des produits agricoles. La baisse du revenu des exploitants indique clairement qu’ils sont perdants dans cette répartition des gains de productivité.
Cet article présente le numéro spécial de la revue Inra Productions Animales "L’élevage en Europe : une diversité de services et d’impacts". Il est composé de 10 articles proposant un bilan des recherches sur les rôles, impacts et services issus des élevages (ruminants, porcs et volailles) en Europe. Ces articles s’appuient sur trois chapitres de l’expertise scientifique collective conduite par l’Inra à la demande des ministères en charge de l’Environnement et de l’Agriculture, et de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie). Associer les termes services et impacts conduit à considérer conjointement les effets positifs et négatifs de l’élevage. L’accent est également mis sur la diversité des territoires d’élevage européens.
Le Teagasc (institut irlandais de recherche-développement en agriculture) a organisé un workshop de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) sur la qualité sensorielle de la viande et la classification des carcasses ovines et bovines pour une meilleure satisfaction des consommateurs et la diffusion des normes de la CEE-ONU. Le workshop a également été soutenu par le “Meat Livestock Australia” (MLA). Par ailleurs et en parallèle, une formation a été organisée pour les participants intéressés par les marchés de la viande, la qualité de la production et les normes (de la CEE-ONU notamment) pour le commerce international. Ce workshop a eu lieu avant le 63ème Congrès International de la Science et de la Technologie des Viandes (ICoMST) et est, en partie, la continuité de workshops comparables préalablement organisés en Corée du Sud et en France à l’occasion des 56ème et 61ème ICoMST respectivement. Ce workshop a rassemblé 118 experts du secteur public ou du secteur privé (chercheurs, professionnels de la viande, etc) intéressés par le classement de la viande bovine et ovine selon son niveau de qualité. Les présentations des orateurs invités sont disponibles sur le site http://www.unece.org/index.php?id=45629. Les objectifs de ce workshop étaient de faciliter les collaborations internationales à venir sur l’évaluation de la qualité sensorielle et les initiatives professionnelles permettant le classement des carcasses afin de satisfaire les consommateurs de viande bovine et ovine. Ce workshop avait aussi pour objectif de faciliter le développement des marchés durables et l’intégration des pays d’Asie centrale ou des Balkans dans le marché mondial.
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