
Des plans de filière ont été rédigés par l’ensemble des interprofessions agricoles à la demande du gouvernement dans le cadre des "Etats généraux de l’alimentation". Dans leur grande majorité, les filières de produits animaux ont manifesté leur intention de rehausser le niveau qualitatif moyen de leur production en vue de se démarquer de la concurrence internationale et ont fait part de leur intention de développer, parfois considérablement, la part de leur production bénéficiant d’un signe d’identification de qualité et d’origine (AOC/AOP, IGP, Label Rouge, Agriculture biologique, STG).
Dans les pays développés au début du XXIème siècle, une seconde transition nutritionnelle semble émerger avec une tendance vers des régimes à base végétale et une décroissance de la consommation de viande. Cette transition suggère que les arguments logiques ont tendance à influencer de plus en plus d’individus vers les régimes végétariens. Ce papier propose une méthodologie pour modéliser un réseau d’arguments autour des régimes végétariens à l’aide d’une approche d’argumentation abstraite. Chaque argument, formalisé par un nœud, est connecté aux autres arguments par des flèches formalisant les attaques entre eux. Grâce à cette méthodologie, nous avons pu formaliser un réseau d’arguments au sujet des régimes végétariens et identifier l’importance saillante des arguments de santé en comparaison avec ceux touchants à l’éthique ou à d’autres types d’arguments. Cette méthodologie a identifié également les arguments clefs du fait de leur forte centralité en étant attaqué et attaquant d’autres arguments. Ces premiers résultats issus de ce réseau d’arguments suggèrent que les controverses entourant les régimes végétariens pourraient se polariser autour de ces arguments centraux de santé. Même si les arguments éthiques semblent de faible importance dans notre réseau, la question clef de la nécessité des produits animaux pour la santé humaine est probablement déterminante dans les choix éthiques vers des régimes végétariens.
Ce travail présente les résultats de deux études consécutives menées sur une population totale de 625 consommateurs de viande bovine. L’objectif était d’examiner les habitudes de consommation et d’identifier les raisons susceptibles d’expliquer le relatif déclin de l’intérêt des consommateurs envers la viande bovine. Ces enquêtes ont également eu pour objectif de faire le point sur la compréhension du nouveau système d’étiquetage de la viande bovine (système basé sur les étoiles) par les consommateurs.
La moitié des sondés indique avoir réduit sa consommation de viande bovine, l’hétérogénéité de qualité des morceaux étant l’une des raisons susceptibles d’expliquer cette diminution de consommation. Soixante-dix pourcent des sondés n’ont pas remarqué l’existence du nouvel étiquetage. Toutefois, ce système leur semble constituer un progrès majeur pour le secteur bovin, qui mérite d’être davantage développé. En effet, les consommateurs témoignent d’un grand intérêt pour le développement en France d’un système qui garantirait un niveau de qualité (et un niveau de tendreté) à la viande, à la manière du système Australien. Un tel système serait de nature à réduire le déclin de la consommation de viande bovine, voir même à inverser cette tendance.
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